Ituri : L’armée promet une « réponse impitoyable » au groupe armé « Zaïre » après des attaques meurtrières

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé, ce mercredi 14 mai 2025, une opération militaire d’envergure et sans concession contre le groupe armé d’autodéfense « Zaïre », actif dans la province de l’Ituri.

Cette annonce intervient en réaction aux attaques répétées orchestrées par ce mouvement sur plusieurs positions des forces loyalistes.

Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC du secteur opérationnel Ituri et conseiller en charge de la communication du gouverneur militaire Jonny Luboya, a exprimé la ferme détermination de l’armée face à ces agressions.

« Message à la milice Zaïre : écoutez-nous très bien. Vous attaquez nos hommes, vous tuez nos hommes et vous prenez nos uniformes », a déclaré avec véhémence le lieutenant Ngongo lors d’une sortie médiatique.

« Et vous dites être un mouvement d’autodéfense qui lutte contre le génocide des communautés victimes d’atrocités, alors que pendant ce temps, vous tuez nos hommes et personne ne dénonce, ne condamne ces actes criminels contre les Forces armées de la République Démocratique du Congo. (…) Tenez bon, nous vous rassurons, les forces armées loyalistes vous réservent une réponse impitoyable, la frappe sera sans pitié et de manière brutale. »

Sur le terrain, la situation reste tendue. Tôt ce jeudi 15 mai 2025, de nouvelles altercations ont été signalées entre les FARDC et le groupe « Zaïre » au village de Lopa, dans la chefferie de Bahema Baguru, sur la nationale 27, à une trentaine de kilomètres de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Le bilan de ces nouveaux affrontements n’a pas encore été communiqué.

Il est important de rappeler que la province de l’Ituri est soumise à l’état de siège depuis 2021, une mesure qui n’a, jusqu’à présent, pas permis d’endiguer durablement les exactions des nombreux groupes armés qui sévissent dans la région. Les populations civiles continuent de payer un lourd tribut à cette insécurité persistante.

Flori Drajiro